Pour la troisième fois le parti d’extrême droite franchit le seuil du premier tour des élections présidentielles, recueillant les suffrages de plus de 8 millions de personnes tandis que plus d’un électeur sur quatre n’a pas voté.

Cette nouvelle augmentation du vote Rassemblement national, annoncée par les sondages et même concurrencée par la présence sur sa droite d’un nouveau candidat, faisant grimper le nombre de suffrages de l’extrême droite à plus de 11 millions, a été intégrée par tous. Elle est le fruit de la banalisation de ses idées et de l’installation dans le paysage politique français de ses élans xénophobes et autoritaires, comme nous pouvions le dénoncer avec d’autres, à l’occasion notamment de la manifestation du 12 juin 2021 et de la signature d’une tribune collective publiée le 31 mars 2022. Ces idées se sont d'ailleurs immiscées dans certaines des politiques menées par les gouvernants en place depuis plusieurs années.

Le Syndicat de la magistrature appelle en conséquence à investir le mouvement collectif de résistance de cet entre-deux tours, avec comme première étape les manifestations qui seront organisées ce samedi partout en France, en gardant à l’esprit que la lutte contre l’extrême-droite ne doit pas s’arrêter aux prochaines échéances électorales mais doit aussi s’incarner au quotidien dans les politiques menées par les gouvernants et dans tous les domaines. C’est là que se place désormais l’urgence démocratique.

"Non" à l'extreme droite - communiqué collectif (372.78 KB) Voir la fiche du document