Communiqué de MEDEL et AED

Le glas de la démocratie ne cesse de sonner en Turquie et le référendum constitutionnel tendant à donner les pleins pouvoirs à Recep Tayyip Edogan le fera résonner une nouvelle fois.

La fin de l’état de droit démocratique en TURQUIE

Tout se passe dans un contexte de répression arbitraire allant crescendo depuis le coup d’état raté du 15 juillet pour atteindre une ampleur considérable : près de 45 000 personnes ont été arrêtées (dont 3800 magistrats, 300 avocats, 140 journalistes, des élus, notamment 12 députés, des universitaires...), plus de 150 000 ont été limogées dont un quart des magistrats en poste à la mi- juillet. Ces chiffres -pouvant varier selon les sources mais restant toujours dans le même ordre de grandeur- traduisent une volonté de faire régner la peur bien au-delà de la sphère « complotiste ».

Dire le droit, rendre la justice, défendre un accusé, écrire un article, couvrir un évènement, enseigner ... cela n’est plus possible sauf à se soumettre aux exigences du pouvoir.

La liberté d’expression, la liberté académique, l’indépendance et l’impartialité de la justice, le droit à une défense libre, la liberté d’association et de syndicalisation, autant de principes démocratiques qui n’ont plus de place dans le régime turc. La liste des violations des principes démocratiques est sans fin. Sans oublier le rétablissement de la peine de mort, annoncé « au nom de la volonté du peuple » et retentissant comme un énième acte de défi envers l’Europe et ses valeurs.

Il n’y a plus de justice en TURQUIE (...)
L'intégralité du texte est en pièce jointe dans la rubrique "Télécharger"

Le glas de la démocratie ne cesse de sonner en Turquie (177.66 KB) Voir la fiche du document