Fin juillet, le ministère de la Justice désavouait par voie de presse le procureur de Dunkerque qui avait demandé aux policiers de reporter de quelques semaines les incarcérations non urgentes. Motif : la maison d'arrêt connaissait un taux de suroccupation préoccupant.

Mais ces considérations sont de peu d'importance pour le ministère, sans doute apeuré par l'écho médiatique de la décision du procureur.

Pourtant, le Syndicat de la magistrature est en mesure d'affirmer que, moins de dix jours avant de désavouer son procureur, le ministre encourageait les magistrats français à faire... exactement ce qu'il a interdit au procureur de Dunkerque !

Vous trouverez ci-joint le courrier que le Syndicat a adressé au ministre, ainsi que l'article que le Monde du 6 août 2011 y a consacré.