Le Congrès du Syndicat de la magistrature s'insurge contre le refus opposé au juge tunisien Moktar Yahiaoui, par le ministre de la Justice de Tunisie pour se rendre au congrès du SM les 1er et 2 décembre 2001.
Le Congrès du SM apporte son soutien total au juge Yahiaoui pour son combat pour l'indépendance de la justice tunisienne débarrassée de la corruption et au centre tunisien pour l'indépendance de la justice (CTIJ), composé d'avocats et d'universitaires défenseurs des droits de l'Homme, présidé par le juge Yahioui.
Le Congrès du SM dénonce la mise sous tutelle de la justice tunisienne par le pouvoir politique, la pratique courante de la torture par les policiers, le musellement des droits de la défense et le harcèlement des défenseurs des droits de l'homme.
Nous saluons le courage de l'avocat Anouar Kousri, membre de la CTIJ et de la Ligue tunisienne des droits de l'homme, présent à notre Congrès, ainsi que l'action du CNLT (Conseil national des libertés en Tunisie) dont l'ex-porte-parole, le docteur Marzouki, n'a pas pu obtenir de passeport depuis plusieurs années et a été privé de sa fonction de professeur de médecine.
Le Congrès du SM demande au gouvernement tunisien de reconnaître l'existence, comme association légale du Centre tunisien pour l'indépendance de la justice.


26 décembre 2001