L'Ecole nationale de la magistrature est chargée de la formation des magistrats. En fait de formation, il s'agit en réalité de formatage : la multiplication des directions d'étude purement techniques, l'évaluation permanente des auditeurs contribuent à interdire toute réflexion sur le sens de la mission des futurs magistrats.

Dans le même temps, la Chancellerie refuse aux diteurs de justice, non seulement de leur garantir un statut adapté à leur formation, mais même, de les faire bénéficier des droits minimum communs à tous les agents de l'Etat.

Le Syndicat de la magistrature, réuni en Congrès :
- Dénonce la politique de l'Ecole nationale de la magistrature qui vise non à former des magistrats, mais des techniciens;
- Demande que l'évaluation des auditeurs de justice accompagne une pédagogie tournée vers la formation personnelle des auditeurs, et l'apprentissage du travail en équipe;
- Rappelle son opposition à l'examen et au classement de sortie, au profit de modalités d'évaluation visant seulement à apprécier l'aptitude des auditeurs de justice à devenir des magistrats;

Enfin, le Syndicat de la magistrature :
- Soutient les revendications des auditeurs de justice tendant à ce que leur soient versées les indemnités de stage auxquels les textes généraux
qui régissent la fonction publique leur ouvrent droit.
- Constatant que le recrutement à venir d'un très grand nombre de magistrats fait de la formation un enjeu majeur pour le devenir de la justice en France mandate le Conseil pour organiser en 2002 des Etats
généraux de la formation des magistrats.


4 décembre 2001