Le SM dénonce la vaste offensive contre les libertés et la pénalisation des plus démunis, aggravant les orientations de la loi sur la sécurité quotidienne du 15 novembre 2001, notamment:


- création de centres éducatifs fermés,


- affaiblissement des garanties de la procédure pénale, notamment en matière de détention provisoire,


- annonce de l'un des plans les plus importants de construction des prisons,


- projet de création de nouvelles incriminations visant les populations dans les situations les plus précaires (gens du voyage, mendiants, prostituées, jeunes des banlieues),


-accroissement des moyens de coercition et de contrôle des populations (garde à vue, contrôles d'identité, fouille de véhicules, multiplication des fichiers et élargissement des possibilités d'accès pour les administrations).


Le SM condamne ces réformes qui dessinent une société hygiéniste qui répond aux inégalités sociales par le placement sous tutelle pénale d'une partie toujours plus importante de la population.


Conscient du climat sécuritaire sur lequel “surfent”les promoteurs de ces réformes, le SM appelle à la mobilisation contre une politique qui sape les bases de la cohésion sociale et remet en cause les fondements de l'état de droit et qui génère l'insécurité, tout particulièrement pour les plus démunis.


Il donne mandat au conseil pour organiser les modalités de cette mobilisation.


4 décembre 2002