Dans le contexte d'une mondialisation économique et financière toujours plus agressive, le gouvernement n'a de cesse de mettre en oeuvre une politique néo-libérale dont les méfaits ne font que commencer.


Le Syndicat de la Magistrature, réuni en congrès, dénonce:


- la remise en cause du système des retraites par une réforme qui fait peser sur les seuls salariés le coût de la solidarité nationale,


- la neutralisation de la loi de modernisation sociale par un assouplissement des règles protectrices du licenciement économique, annonçant de nouveaux plans sociaux aussi catastrophiques que Moulinex, Metaleurop et Danone,


- les atteintes graves portées au statut des intermittents du spectacle qui génèrent une sur-précarisation des “faiseurs de culture”,


- les attaques démagogiques contre les 35 heures, acquis fondamental d'une société revisitant la valeur “travail” dans une logique de lutte contre le chômage,


- les atteintes à la législation sur la durée légale du travail notamment par la suppression d'un jour férié,


- la dérive vers une paupérisation des plus démunis, notamment par l'abaissement du plafond maximum des indemnités versées aux salariés à la suite d'une procédure collective, et la limitation de la durée de l'Allocation de Solidarité Spécifique,


- les projets de sabotage des acquis sociaux en gestation au sein de la commission de simplification du Code du travail, notamment, par la création du contrat de projet, instrument nouveau d'une flexibilité exacerbée, la mise au pas de l'inspection du travail, la marginalisation des syndicats à travers l'affirmation du principe des accords majoritaires.et l'aénéantissement des acquis sociaux par la faculté de déroger aux conventions collectives nationales au moyen d'accords d'entreprise moins favorables.


Le Syndicat de la Magistrature s'indigne de cette politique sociale du pire, dictée par le MEDEF, et légitimée par une pensée qui a le tort de se croire unique.


Il appelle à la vigilance et à la résistance contre ce démantèlement des acquis sociaux.


1 décembre 2003