Une tentative d'intimidation contre un magistrat, vice-président d'Anticor, qui s'engage contre la corruption
La garde des Sceaux a décidé de lancer une enquête administrative contre notre collègue Eric Alt, confiée à l'Inspection Générale de la Justice. Cette ouverture d’enquête scandaleuse le vise dans le cadre de ses engagements au sein de l’association Anticor, et en lien notamment avec le rôle joué par celle-ci dans l’affaire Ferrand. Nous assistons Eric Alt dans le cadre de cette procédure, pour défendre les valeurs cardinales portées depuis toujours par le syndicat : liberté d’expression des magistrats, engagement dans la vie de la cité, et indépendance de la justice.
La société civile et les organisations syndicales de magistrats se sont publiquement émues de l’ouverture de cette enquête administrative, qui paraît largement instrumentalisée à d’autres fins que celle de répondre à un éventuel manquement déontologique. Un collectif d'intellectuels, avocats et responsables politiques a signé une tribune parue dans le journal Le Monde, analysant cette procédure comme le retour à une vision périmée du magistrat.
Sont à télécharger en pièces jointes le courrier commun adressé par l’USM et le SM à la garde des Sceaux, la tribune signée par plus de 30 organisations publiée dans le journal Libération, la tribune parue en une du site de Mediapart, signée par plus de 50 magistrats, « Pourquoi nous, magistrats et citoyens, adhérons à Anticor », et la tribune parue dans le journal le Monde.