Le Syndicat de la magistrature participe au printemps des services publics

Venez participer à la grande fête du printemps des services publics le 31 mai 2025

Publié le 31 mai 2025

Télécharger Affiche printemps des services publics

La participation du Syndicat de la magistrature dans cette mobilisation du printemps des services publics s’inscrit dans un combat ancien de notre organisation syndicale, qui se bat depuis des années pour une augmentation des moyens alloués à l’institution judiciaire mais aussi à l’ensemble des services publics qui gravitent autour d’elle.

Nous déplorons une infiltration massive d’une logique néolibérale dans notre institution, la gestion managériale des ressources humaines mais également l’omniprésence d’une conception chiffrée de l’exercice de notre métier.

Le fameux « juger vite mais mal, ou juger bien mais dans des délais inacceptables » de la tribune des 3000 est un constat encore bien vivant aujourd’hui.

- La casse de l’institution judiciaire par le manque de moyens qu’on lui attribue avec une dégradation importante des conditions de travail impacte nécessairement la qualité de la justice rendue.

  • Audiences surchargées
  • audiences tardives : milieu de la nuit voire petit matin
  • délai déraisonnables de jugement : parfois des années
  • jugements non expliqués faute de temps
  • décisions inexécutées
  • gestion de stock

Autant d’élément qui abîment l’ensemble des professionnels·lles de la justice mais aussi bien évidemment le justiciable qui fait face à une justice de plus en plus maltraitante et fragilise la confiance que doit avoir un.e citoyen.ne en leur justice. Cette confiance est un pré-requis essentiel pour garantir le maintien d’un Etat de droit.

Mais il ne s’agit pas seulement de défendre notre institution, car la casse des services publics de manière générale impacte violemment les justiciables et la façon dont la justice est rendue :

  • la protection de l’enfance : enfance en danger
  • la protection judiciaire de la jeunesse : mauvaise prise en charge des enfants en conflit avec la loi
  • la santé : défaut de prise en charge de personnes vulnérables, fragiles, atteintes de maladies psychiatriques
  • la police
  • éducation nationale

Nous continuerons donc à nous battre pour rendre une justice digne, plus juste et plus respectueuse des justiciables et des professionnels·lles qui oeuvrent pour elle.

Nous nous inscrivons donc pleinement dans ce mouvement et le soutenons et je crois, plus que jamais, nous devons nous unir pour la survie de nos services publics.