motion Ecole nationale de la magistrature
Publié le Dec. 4, 2002
Le concours est sans doute, à une époque où l'on recrute des magistrats non formés, le moins mauvais mode de sélection nécessaire à l'entrée dans la magistrature. Néanmoins, le double intérêt d'un tel recrutement, relativement transparent et égalitaire, est très largement hypothéqué par l'existence de “boîtes à concours” payantes.
Qu'au moins un tiers des auditeurs de justice soient passés par cette filière opaque et onéreuse démontre qu'elle est en passe de devenir la voie obligée d'accès à l'école des juges.
Le SM dénonce cette discrimination par l'argent, facteur d'aggravation des mécanismes de reproduction des détenteurs du pouvoir.
Au nom de l'égalité d'accès aux emplois publics, le SM réclame:
- la limitation drastique des frais d'inscription dans les instituts privés de préparation au concours d'entrée à l'ENM;
- l'interdiction de toutes relations entre l'ENM et ces instituts privés afin d'éviter les suspicions;
- une vraie politique d'encouragement et d'harmonisation des formations gratuites au sein des IEJ.
Le SM constate et dénonce par ailleurs que la formation initiale se fonde essentiellement sur l'acquisition de techniques juridiques et d'attitudes professionnelles formatées limitant tout esprit critique quant au positionnement social et politique du magistrat. Cette formation favorise au contraire une frilosité de la pensée et un conformisme généralisé tendant à faire du futur magistrat une machine à produire des décisions à la chaîne.
Le SM s'inquiète en outre de la volonté affichée par la direction de l'école de mettre l'accent sur une culture administrative caractérisée par la soumission à la hiérarchie incompatible avec une véritable indépendance statutaire.
Le SM dénonce enfin le système de notation qui infantilise les auditeurs. Surtout, le SM demande la suppression du classement de sortie, qui favorise l'esprit de compétition et l'individualisme préjudiciables à toute attitude critique et concertée des auditeurs.
Le SM propose de nouveau le remplacement de ce classement par un certificat d'aptitude de nature à vérifier les compétences professionnelles des auditeurs de justice.
4 décembre 2002
Qu'au moins un tiers des auditeurs de justice soient passés par cette filière opaque et onéreuse démontre qu'elle est en passe de devenir la voie obligée d'accès à l'école des juges.
Le SM dénonce cette discrimination par l'argent, facteur d'aggravation des mécanismes de reproduction des détenteurs du pouvoir.
Au nom de l'égalité d'accès aux emplois publics, le SM réclame:
- la limitation drastique des frais d'inscription dans les instituts privés de préparation au concours d'entrée à l'ENM;
- l'interdiction de toutes relations entre l'ENM et ces instituts privés afin d'éviter les suspicions;
- une vraie politique d'encouragement et d'harmonisation des formations gratuites au sein des IEJ.
Le SM constate et dénonce par ailleurs que la formation initiale se fonde essentiellement sur l'acquisition de techniques juridiques et d'attitudes professionnelles formatées limitant tout esprit critique quant au positionnement social et politique du magistrat. Cette formation favorise au contraire une frilosité de la pensée et un conformisme généralisé tendant à faire du futur magistrat une machine à produire des décisions à la chaîne.
Le SM s'inquiète en outre de la volonté affichée par la direction de l'école de mettre l'accent sur une culture administrative caractérisée par la soumission à la hiérarchie incompatible avec une véritable indépendance statutaire.
Le SM dénonce enfin le système de notation qui infantilise les auditeurs. Surtout, le SM demande la suppression du classement de sortie, qui favorise l'esprit de compétition et l'individualisme préjudiciables à toute attitude critique et concertée des auditeurs.
Le SM propose de nouveau le remplacement de ce classement par un certificat d'aptitude de nature à vérifier les compétences professionnelles des auditeurs de justice.
4 décembre 2002