Délibérée #1 - Peut-on critiquer la justice ?
Publié le 1 juin 2017
La justice est-elle une affaire trop sérieuse pour être confiée à ses seuls professionnels ? En tout cas, les critiques en place publique, quelle que soit leur justesse, sont légion. Ce qui n'empêche pas d'entendre régulièrement que la justice serait incritiquable.
Pour son premier dossier, Délibérée a décidé de s'arrêter sur cette apparente contradiction en posant frontalement la question : peut-on, au juste, critiquer la justice ? Non pas pour nier l'évidence des contestations dont elle fait l'objet, encore moins pour se joindre au chœur ridicule de ceux qui passent leur temps à dire partout qu'on ne peut plus rien dire nulle part, mais pour interroger la fonction, réelle et perçue, de la justice au sein de notre société.
Se poser cette question, éminemment politique, c'est faire le constat d'un problème : celui d'une justice qui peine décidément à trouver sa juste place dans la Cité. Délibérée pour ce premier numéro a également donné carte blanche à Jean-Marie Delarue et auditionné librement l'écrivain Ivan Jablonka.
Une revue, mais pour faire quoi ?
CARTE BLANCHE
à Jean-Marie Delarue
Du concours du droit à notre avenir
LE DOSSIER
Peut-on critiquer la Justice ?
Une autre critique de la justice est-elle possible ?
Dévoiler la fonction politique de la justice pour favoriser son exercice critique
Quelle critique des juges administratifs ?
Violence de la répression ou injustice de l’impunité : actualité d’un dilemme critique
VARIA
Le JAF, ce meilleur ennemi de la justice familiale
Sortir de prison pour raison médicale : du droit au fait
Un « Frexit » des droits de l’homme ?
LES RUBRIQUES
Justice partout
Il n’y a plus de justice en Turquie
Lettre d’Omar, magistrat turc incarcéré
Justice pour tous
Un regard sur la justice d’après le 13-Novembre
Audition libre
Historien et écrivain, auteur de Laëtitia ou la fin des hommes
Ivan Jablonka, Propos recueillis par Matthieu Bonduelle
Guérillas juridiques
La bataille contre les contrôles au faciès (saison 1)
Souverains poncifs
Des délinquants « de plus en plus jeunes et de plus en plus violents » : sociologie d’une prénotion
Pièces à conviction(s)
Dénaturalisés. Les retraits de nationalité sous Vichy, Claire Zalc, recommandé par Serge Slama
Mauvaises filles. Incorrigibles et rebelles, Véronique Blanchard et David Niget, préface de Michelle Perrot et postface de Coline Cardi - recommandé par Anaïs Vrain
Nous, Tristan Garcia - recommandé par Benoist Hurel
À l’air libre, Nicolas Ferran et Samuel Gautier- recommandé par Mathilde Robert
