Appel du collectif "Non état d'urgence" à manifester le 25 septembre
Publié le 21 septembre 2017
Appel au rassemblement à 18h à l'Assemblée nationale contre le projet de loi "renforçant la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme"
Il n’y a pas que les indemnités qui vont être plafonnées, les libertés aussi !
Deux années d’état d’urgence ont montré les cibles de cet état de suspicion permanente : aux côtés des musulman.e.s ou supposé.e.s l’être, des habitant.e.s de quartiers populaires, des mineurs et jeunes majeurs, des migrant.e.s, des artistes de rue, les militant.e.s ont été ciblés :
Entre les assignations à résidence pendant la COP 21, les manifs interdites, les militant.e.s interdit.e.s de manifester et les stratégies de maintien de l’ordre pendant le mouvement contre la loi travail, cet état d’exception a aussi servi à réprimer le mouvement social.
Le projet de loi “renforçant la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme”, en installant l’état d’urgence dans le droit de manière permanente, ne nous protégera pas mais produira les mêmes effets !
Avec les « périmètres de protection », le projet de loi menace la liberté de manifester et de se rassembler. Il permettra à la police (nationale, municipale et même privée) d’empêcher l’entrée ou d’expulser d’une rue, une place les personnes qui refuseront la fouille de leur sac ou de leur voiture. Les préfets ne se priveront pas d’utiliser cette arme nouvelle contre les militant.e.s et d’imposer des manifestations sous surveillance policière permanente. Nous refusons d’être parqué.e.s dans des « manifestodromes », nous refusons ce projet de loi ! Nous refusons ce monde de suspicion qui nous promet bientôt la pérennisation des interdictions administratives individuelles de manifester.
Avec les contrôles d’identités étendus aux abords des gares et sur toutes les frontières, le projet de loi menace les militant.e.s. La police pourra, encore plus qu’avant, soumettre chacun.e à des contrôles d’identité. Ce qui s’annonce, c’est toujours plus de contrôles au faciès : ces contrôles serviront la répression des racisé.e.s, des étranger.e.s et, aux frontières, des exilé.e.s et de celles et ceux qui les aident.
Avec les procédures expéditives de radiation, les fonctionnaires militant.e.s pourront être radié.e.s sans autre forme de procès au prétexte que leur comportement n’est pas compatible avec leurs fonctions : une arme très utile contre les camarades fonctionnaires jugé.e.s trop militant.e.s.
Le projet de loi antiterroriste nous concerne tou.te.s : ni loi travail XXL, ni état d’urgence permanent !
CONTRE L’INSTAURATION D’UN ETAT D’URGENCE PERMANENT ! POUR NOS DROITS ET NOS LIBERTES !
LUNDI 25 SEPTEMBRE Rassemblement 18h – Assemblée Nationale, Place Edouard Herriot
M° Assemblée Nationale, pour le passage du texte de loi à l’Assemblée.
Citoyenneté et Culture (REMCC), Réseau Universitaire Sans Frontières Paris 1 (RUSF P1), Revue Inprecor, Sang pour Sans, Sciences Citoyennes, SNPES-PJJ-FSU, SNTEFP-CGT, Solidarité Laique, Sortir du colonialisme, Sortir du silence, Sud Aérien, Sud PTT, Survie, Syndicat de la Magistrature (SM), Syndicat de la Médecine Générale (SMG), Syndicat des Avocats de France (SAF), Syndicat Français des Artistes Interprètes (SFA-CGT), Syndicat National des Journalistes (SNJ), Syndicat National des Journalistes CGT (SNJ- CGT), Syndicat National Unitaire de la TERritoriale-Fédération Syndicale Unitaire (SNUTER-FSU), Une Autre Voix Juive, Union Juive FrançaisepourlaPaix(UJFP),UnionNationaleLycéenne-Syndicale&Democratique -(UNL-SD),Unionsyndicaledelapsychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires...
Ainsi que AL, Ecologie Sociale, EELV, Ensemble !, NPA, PCOF, PG, PIR...
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