Le garde des Sceaux a installé un groupe de travail pour la réduction des délais de traitement de la Justice.


Ce groupe de travail, auquel participent quasi exclusivement des chefs de juridiction et des bâtonniers - dont cinq femmes pour vingt membres - devra rendre sa copie dans deux mois, sans aucun temps laissé à la consultation des professionnels de terrain, pour proposer des solutions « disruptives » afin de réduire des stocks que la chancellerie n’attribue qu'à la crise sanitaire et à la grève des avocats. 


Vous trouverez ci-joint notre communiqué de presse dénonçant la méthode utilisée pour répondre à ce qui constitue en réalité un problème structurel dont les causes sont bien identifiées - le sous-dimensionnement des effectifs, des outils informatiques, et le caractère inadapté des locaux - par des expédients, dans la lignée des précédentes réformes de la justice. Il est toujours plus commode de faire semblant d’ignorer cette réalité, tout en s’appuyant, pour asseoir des décisions à courte vue, sur quelques « experts » triés sur le volet plutôt que sur les organisations représentatives des professionnels. 

Une véritable réflexion sur l’office du juge, les priorités que l’on assigne à la Justice, une volonté résolue de la chancellerie pour aboutir enfin à l’instauration de référentiels permettant une évaluation sincère des besoins sont la seule voie pour sortir du marasme dans lequel est plongée la justice. Une voie que le ministère refuse une fois de plus d’emprunter. 

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