Si la critique d'une décision de justice est parfaitement admissible dans une démocratie, encore faut-il qu'elle n'émane pas, par personne interposée, de celui qui a la mission constitutionnelle de défendre l'indépendance de la magistrature en tant que président du Conseil supérieur de la magistrature, à savoir le Président de la République, lui-même visé indirectement dans les enquêtes sur le financement occulte du RPR.
Le syndicat de la magistrature réuni en Congrès rappelle solennellement qu'une telle confusion entre les intérêts privés de Jacques Chirac et ses fonctions présidentielles est inadmissible et porte atteinte à l'équilibre de nos institutions.
20 décembre 2000