Défense des libertés

Dans le cadre de la coordination "Stop sécurité globale", nous avons monté un "Contre Beauvau de la sécurité" qui prend la forme d'émissions diffusées sur les réseaux sociaux. La première édition a été diffusée le 18 février et a permis de débattre, en présence d'un sociologue, d'un avocat, d'un juriste, d'un policier, d'une victime de violences policières et militante associative, et d'un membre du bureau sur deux sujets : les relations entre police et population et le contenu de la proposition de loi. L'idée est d'ouvrir le débat sur la Police aux associations, aux chercheurs, aux collectifs de victimes de violences policières, aux avocats, aux élus... Bref, à tous ceux qui ont été exclus des travaux du Beauvau sur la sécurité, qui, pour l'heure, ressemble à une affaire de com' visant à la fois à cajoler l'appareil policier et à faire croire à une volonté de policer la police, et ressasse les mêmes argumentaires indigents et pavés de déni. Cette mise en scène laisse du reste présager le pire concernant la prochaine loi de programmation de la sécurité intérieure prévue en 2022. 

 

« La défenseure des droits a franchi les limites de l’imbécilité en suggérant de suspendre les contrôles d’identité dans certains quartiers. Elle a oublié qu’elle devait aussi défendre le droit » a fustigé, selon Le Canard Enchaîné, Emmanuel Macron, suivi d’une cohorte de décideurs publics qui depuis tant d’années ont transformé les débats sur la sécurité en véritable pyrotechnie machiavélique. Le débat a cette fois été bien vite clos par le Premier ministre qui n’a pas manqué de rappeler l’indépendance du gouvernement face aux autorités administratives indépendantes et écarté d’emblée, et sans motif, cette proposition du DDD, cette succession de déclarations démontrant encore plus clairement que d’ordinaire le mépris de l’exécutif pour les avis des AAI.