Toutes nos publications

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution, le 26 mars 2020, d'un nouveau numéro de Délibérée, la revue de réflexion sur la justice que nous animons, coéditée par La Découverte. Il s'agit d'un numéro spécial consacré à la thématique Justice & Médias ; spécial en ce qu'il a été élaboré en partenariat avec Acrimed - association qui met en commun savoirs professionnels, théoriques et militants au service d’une critique des médias -, et en ce qu'il déborde le cadre traditionnel du dossier pour s'étendre également à l'ensemble de nos rubriques.

La question de l'influence médiatique sur la Justice n'est pas nouvelle. L'évolution des médias et notamment l'émergence des réseaux sociaux, semble venir renouveler le débat : « vers une Justice populiste ? » interroge Olivia Dufour, journaliste et autrice d'un ouvrage sur la question, qui a accepté de se prêter au jeu de notre traditionnelle audition libre. Une magistrate italienne témoigne du reste de ce que fût rendre la Justice sous un gouvernement populiste n'ayant eu de cesse d'utiliser les médias contre celle-ci. Un passage par une mise en perspective historique au travers l'analyse de journaux à grand tirage du début du XXe siècle montre que certaines représentations fantasmées de la Justice n'ont pas attendu les nouvelles formes médiatiques pour émerger dans la presse, tandis que les réseaux sociaux contribuent sans doute à crisper les débats, mais aussi à pointer certaines défaillances de la Justice. Dès lors, s'il faut continuer à considérer d'un œil critique la façon dont les médias parlent de la Justice et la représentent encore trop souvent, entre folklorisation et dépolitisation, encore faut-il interroger – ici lors d'un entretien croisé avec un magistrat et un journaliste et ancien porte-parole du garde des Sceaux - la façon dont la Justice se donne elle-même à voir et communique. Et bien évidemment interroger son action, susceptible de porter atteinte à la liberté d'expression et d'information. La loi de 1881 est une loi de protection de la liberté de la presse ; mais de plus en plus voit-on porter des coups de boutoir à cet édifice protecteur, dont il faut - nous expliqueront deux avocats spécialistes de la question -, réaffirmer le caractère indispensable. Liberté de la presse, certes, mais dans une certaine mesure, le journalisme d'investigation ne s'apparente-t-il pas à un « journalisme de démolition » qui vient concurrencer voire mettre à mal la Justice ? Vous le découvrirez en lisant notre rubrique souverains poncifs...Enfin, parce que les médias sont astreints à des logiques économiques qui précarisent les journalistes, une pigiste engagée sur ce front nous donnera à voir comment l'arme du droit peut être mobilisée ; l'histoire des ex-salariées de Samsonite nous montrera comment lutter par le droit et médiatiser la lutte par le théâtre.

Enfin, vous trouverez dans cette nouvelle livraison, hors thème Justice & Médias, une carte blanche passionnante laissée au Professeur de philosophie du droit François Ost, qui nous explique pourquoi « malgré tout », nous avons encore, et peut-être même plus que jamais, besoin du droit. Vous pourrez lire en outre un article consacré au pseudo-syndrome d'aliénation parentale, et enfin le premier volet d'une nouvelle série sur Justice et management, consacré aux grandes réformes structurelles.

Nous vous joignons la double page sommaire/auteurs de ce numéro 9, auquel ont contribué, outre des membres d'Acrimed et des magistrates et magistrats de l'ordre judiciaire (dont nos deux dessinateurs), des personnalités aux horizons divers qui font la richesse de cette publication : avocats, Professeur de droit et de philosophie du droit, historienne, documentariste, et journalistes.

Feuilleter le sommaire de Délibérée #09

Sommaire Délibérée #09 (72.13 KB) Voir la fiche du document

 

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution, le 24 octobre 2019, d'un nouveau numéro de Délibérée, la revue de réflexion sur la justice animée par le Syndicat de la magistrature et coéditée par La Découverte.

La carte blanche qui ouvre traditionnellement la revue est cette fois laissée à Elsa Dorlin, Professeure en philosophie sociale et politique, qui a accepté de revenir pour nous sur la séquence répressive et les moyens qui y sont déployés depuis l'hiver 2018.

Le dossier est consacré à la justice face à la question environnementale. « Impunité environnementale ? » interroge ainsi l'édito. L'actualité consacre désormais une large part à la lutte contre le réchauffement climatique, aux atteintes diverses et variées à la biosphère, et il faut se préparer à voir surgir de plus en plus d'instances devant des juridictions nationales ou internationales en lien avec ces questions ; le constat est pourtant celui d'une action par le droit et la justice bien difficiles. Les articles de ce dossier invitent ainsi à questionner nos représentations juridiques, l'efficience des normes et leur fabrique, et les conditions d'un droit pénal véritablement efficace en matière environnementale.

Au gré des rubriques, vous pourrez vous pencher sur les enjeux autour du droit du travail dans le Brésil de Bolsonaro, ou sur le debunkage du vieux poncif d'une trêve hivernale « trop protectrice des locataires ». La guérilla juridique contée est celle des offensives inquiétantes menées aux États-Unis contre le droit à l'avortement, et les paroles de justiciables mises en lumière celles de familles en situation de grande précarité en matière d'assistance éducative.

Délibérée a cette fois choisi d'auditionner librement un représentant et une représentante du Flag !, l'association initiée par et pour des policiers et policières afin de lutter pour les droits des personnes LGBT et désormais étendue à l'ensemble des personnels des Ministères de l'Intérieur et de la Justice.

Enfin, cette nouvelle livraison contiendra encore un long entretien croisé à trois voix sur la condition carcérale des femmes.

Vous trouverez ci-joint la double page sommaire/auteurs de ce numéro 8, auquel ont contribué, outre des magistrates et magistrats de l'ordre judiciaire (dont nos deux dessinateurs), des personnalités aux horizons divers qui font la richesse de cette publication : avocat, Professeur.e.s, chercheurs et chercheuses de différentes disciplines (sciences politiques, philosophie, droit), membres de la Fondation Abbé Pierre ou d'ATD Quart Monde.

Feuilleter le sommaire de Délibérée #8

 

Dans le cadre d'un groupe de travail sur l'accès au droit qui se réunit régulièrement, le Syndicat de la magistrature a organisé, avec d'autres associations, un colloque sur l'accès aux droits fondamentaux le 17 mai 2019. Ce colloque s'intitule : L'accès aux droits fondamentaux nécessite une justice et un juge humains ! Un autre chantier pour la justice est nécessaire !

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution, le 20 juin 2019, d'un nouveau numéro de Délibérée, la revue de réflexion sur la justice animée par le Syndicat de la magistrature et coéditée par La Découverte.

En ouverture, une carte blanche laissée à Johann Chapoutot, Professeur d'histoire contemporaine, spécialiste du droit nazi, interroge, au travers de l'exemple de l'Allemagne en 1933, les éléments qui précipitent vers la sortie de l'État de droit.

Le dossier est consacré à la question de l'égalité devant la Justice et des discriminations. Inégalités partout, Justice nulle part ? Si le tour d'horizon n'est en effet pas rassurant quant à la capacité de la Justice à lutter efficacement contre les inégalités voire à ne pas elle-même en produire comme le montre le traitement judiciaire des Roms en matière de droit au logement ou à l'accès à la scolarisation, certains articles proposent des pistes de réflexion pour tenter d'y remédier. Mieux identifier et appréhender plus finement les mécanismes de discrimination, développer certaines notions utiles telles la discrimination sur l'apparence physique ou le capital procédural, agir en faveur du développement d'une véritable culture de l'analyse et de l'évaluation de nos propres pratiques aussi bien au sein de nos parquets en matière pénale, que comme juges des enfants face à des familles en situation de transculturalisme. Des pistes qui ne sont évidemment pas exhaustives mais permettent de penser, au-delà d'un constat assez pessimiste, des actions concrètes.

À l'occasion des rubriques, vous retournerez en Turquie, où la répression continue de sévir notamment contre les avocats, suivre le long et difficile parcours judiciaire d'une personne ayant perdu des proches lors de l'incendie de l'hôtel Paris-Opéra, vous reviendrez sur le poncif martelé et instrumentalisé ad nauseam selon lequel il y aurait, en France, un chiffre noir très important de "peines inexécutées", ou encore sur la lutte menée contre la dématérialisation de la prise de rendez-vous en Préfecture pour le service d'accueil des étrangers. Ce dernier point doit nous inspirer si nous ne souhaitons pas que cette dématérialisation, évidemment appelée à se généraliser, ne soit synonyme de dissolution du service public.

Délibérée a cette fois choisi d'interroger Christine Lazerges sur son parcours et son bilan après deux mandats exercés à la tête de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme : un entretien qui doit nous alerter quant aux atteintes répétées aux libertés fondamentales, et un mépris de plus en plus en plus marqué pour les droits humains et leurs défenseurs et défenseuses par ceux qui nous gouvernent.

Enfin, cette nouvelle livraison contiendra également le dernier volet de notre série engagée sur le chiffrement, ainsi qu'une réflexion sur le retour en grâce, depuis quelques années, chez les parlementaires tant de droite que de gauche, des mécanismes d'automaticité dans le choix des peines.
Vous trouverez ci-joint la double page sommaire/auteurs de ce numéro 7, auquel ont contribué, outre des magistrates et magistrats de l'ordre judiciaire (dont nos deux dessinateurs), des personnalités aux horizons divers qui font la richesse de cette publication : avocate, chercheur et chercheuses de différentes disciplines du droit, historien, sociologues, géographe, journaliste, membre de l'OIP, ou simple citoyen faisant l'expérience d'une confrontation à la Justice.

Face au déni de la chancellerie, qui s’obstine à faire comme si notre système judiciaire pouvait fonctionner de manière satisfaisante avec des effectifs et des moyens qui font de la France la honte de l’Europe, le Syndicat de la magistrature a lancé au mois de février dernier une grande enquête sur la charge de travail, avec un questionnaire adressé à l’ensemble des magistrats.